Trois conseils pour l’Afrique

C’est l’été, nous rêvons tous d’aller tâter d’exotisme dans des pays où il fait encore plus chaud que chez nous. Les destinations sont nombreuses, celle qui nous fait le plus rêver, c’est l’Afrique. En raid ou en rallye, voici des conseils pour éviter que notre santé se dégrade au soleil.
Que faire face au soleil ?
Harnachés tels le chevalier BAYARD, les zones exposées aux rayons du beau blond sont limitées. Il s’agit principalement de la nuque. Protégez la à l’aide d’une crème solaire écran total. Certains rallymens ou raiders roulent avec un bandana autour du cou. Ce dernier vous protègera du soleil. Il peut aussi être source d’irritation cutanée lorsque votre sueur mélangée à la poussière se transformera en une pâte à rôdée redoutable pour votre épiderme.
Si vous avez la chance de rouler en Afrique, vous aurez peut être également la malchance de devoir vous arrêter dans les dunes ou sur le bord de la piste pour une petite partie de mécanique. Avant le départ, choisissez des vêtements clairs, souvenez vous du numéro 100, Hubert AURIOL, traversant le Ténéré tout de blanc vêtu. Même chose pour votre casque, l’idéal est le blanc. En cas de panne, sauf si la séance de mécanique se prolonge, gardez votre casque sur la tête (il protège des U.V. et son polystirène est un excellent isolant thermique ). Le luxe est une casquette que vous aurez dans votre sac à dos, prête à être vissée sur la théière au moindre arrêt. Personnellement, je trouve le chèche porté par les touristes visitant Xsar Ghilane entassés à 12 dans des TOY’ un peu complexe d’utilisation.

Les dermabrasions ( irritations cutanées )
Durant un raid ou un rallye, nous sommes amenés à passer entre 6 et 8 heures sur nos machines pendant une semaine voir plus. Les rougeurs et irritations apparaissent en général le troisième jour :
Aux genoux, parfois également aux mamelons. Dus au frottement de nos genouillères et de nos plastrons de protection. Le remède miracle est le pansement hydrocolloïde ( COMFEEL par exemple ) acheté en pharmacie : présenté en plaques de différentes dimensions, il est appliqué sur les zones exposées. D’une épaisseur de un à trois millimètres, il protège la peau et aide à la cicatrisation. Ceux qui ont la peau sensible n’hésiteront pas à l’utiliser à titre préventif.
Mais surtout, et c’est l’horreur, au niveau de notre postérieur, les irritations vont survenir en regard des plis fessiers et…. du trou de bal. Cela peut gâcher votre séjour. Mieux vaut donc prévenir. Les motards fortunés s’offriront une selle sur mesure en vachette retournée. Mais pour la plupart d’entre nous, il faudra rouler avec un short type cycliste en tissu imper - respirant ( c’est à dire laissant respirer la peau tout en évacuant la sueur ) et renforcé d’un molleton au niveau des parties sensibles.
En fin de journée, la fatigue aidant, nous aurons tous tendance à rouler assis, vautrés sur cette selle devenue une véritable toile émeri. Là, nous penserons très fort à David CASTEU et nous essaierons d’adopter sa position : droit comme un « i », les pieds vissés sur les calles pieds. Les derniers kilomètres seront avalés avec tellement plus d’élégance et surtout notre derrière saura nous en remercier au centuple durant l’étape du lendemain. Enfin, lors de la préparation de votre machine avant le départ, n’hésitez pas à adapter des pontets de guidon surélevés afin d’optimiser votre position de pilotage debout.
Si malgré ces précautions votre postérieur montre des signes de fatigue après quelques jours de moto, au coucher, après le thé à la menthe, enduisez les zones irritées d’une couche épaisse de BIAFINE.

Les mains, les ampoules.
Durant un enduro de un à deux jours, cela peut passer. En Afrique, il faut prévenir le mal. Tout d’abord en montant des poignées mousse. Pour les non manuels aux « mimines » fragiles, n’hésitez pas à utilisez de l’adhésif extensible à titre préventif.
Si malgré tout le mal est fait, les ampoules seront percées avec une aiguille stérile et le liquide aspiré à la seringue. Vous pouvez ensuite injecter dans l’ampoule, toujours à la seringue et à l’aiguille un peu d’éosine afin de faciliter la cicatrisation.

La trousse médicale raid
Je vous renvoie aux articles traitant de la trousse médicale et de la tourista.

Docteur Martial DELORME



Association loi 1901 AMIS : « Assistance Médicale Inter Sport » 06.61.22.87.46 - Dr Jérôme FEUILLADE : scmn.maurin@yahoo.fr
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