/BOUCLE_traductions>
Journée de Course de David et Eric
Quatre étapes presque faciles, deux ou trois bancs de fesh-fesh histoire de faire monter la pression, et du coup tous devenaient des champions du
DAKAR.
Faudrait pas connaître CASTERA, LAVIGNE et consort pour ne pas se douter que le régime "la croisière s’amuse" n’allait pas durer longtemps.
C’est ce qui s’est passé sur cette étape, longue, difficile et usante : du technique, des cailloux... et un erg copieux de 20 Km pour terminer.
Nos deux artistes s’en sortent très bien, voire avec mention.
Fourche, prévoyant, avait mis un moteur neuf la veille. Moto au petits oignons, notre africain a accroché le bon wagon pour terminer 71ième. Joints par téléphone, il nous avoue en avoir "chier des ronds de chapeaux". Le dernier cordon de dunes n’était vraiment pas donné, du sable mou, mou, mou, avec des traces de partout. Dans le sable mou, la
250 SHERCO s’essouffle un peu et de nombreux arrêts ont été nécessaires pour refroidir le "bouilleur".
La connerie du jour s’était la chute alors qu’il faisait signe à Olivier CRASQUIN, un pote toubib sur la course en Tango.
Moins aguéri, mais pas né d’hier, le
David s’est montré plus réservé dans le sable. Le DAKAR, il le respecte et veut arriver au bout. Du reste, sa monture a eu quelques tracas moteur. Rien de grave, mais ajouté à une gamelle, prudence était de rigueur. Une 97ième place au général cela est très bien.
Martial DELORME
La grande Journée de Yannick...
Bonjour à tous,
Je tourbillonne dans la spirale des difficultés et frôle l’échec assez souvent.
Petit historique :
Avant hier soir, lundi soir au bivouac, la moto est tombée à l’arrêt sur le pied alors que je bricolais dessus.
En la relevant, j’ai vu une fuite d’essence. Jai cru que c’était le réservoir mais c’était la durite donc je l’ai coupé plus courte, j’ai resséré et tout semblait ok (c’est cette fameuse durite qui a fait que j’ai perdu, mardi, l’essence).
Hier soir (mardi soir), j’ai changé la durite et tout ce qui attrait à celle-ci . Je pensais que tout était nickel.
Mais voilà, aujourd’hui, 30 km après le départ je perdais toujours et encore mon essence. Le temps de démonter, mes deux réservoirs étaient quasi vides.
En démontant, je m’aperçois que ce ne sont pas les durites mais finalement le robinet d’essence dont l’embout était cassé qui venait sectionner les durites, ce qui n’était pas visible du dessus.
J’ai donc réparé mais j’ai galéré pour trouver de l’essence, surtout quand on part dans les derniers.
J’ai quémandé 1 litre par ci, 1 litre par là.
J’ai avancé très doucement en espérant trouver une moto en panne ou accidentée (le malheur des uns faisant le bonheur des autres...) et j’ai réussi à avancer comme ça mais l’inconvénient c’est que j’ai fait toute la spéciale et l’ensemble de l’étape dans les traces des voitures et camions.
C’était très difficile, je n’avais jamais vu ça. Le sable, que je connais bien, était défoncé, certes, mais en plus il était parsemé de pavés.
Il était impossible de trouver une bonne position sur la moto, debout ça n’allait pas, assis non plus et j’ai donc mis un temps fou à parcourir les 100 premiers kilomètres.
Puis en fin d’étape, au passage d’un col, un orage a éclaté, c’était impressionnant on roulait dans des torrents d’eau, j’ai même du passer un guet qu’il a fallu que j’aille sonder, j’avais de l’eau jusqu’à mis cuisse, j’était trempé, j’ai roulé comme ça pendant presque deux heures.
Après, il a fallu que je transvase l’essence d’un des deux réservoirs, pour ça il fallait démonter mais je commençais à être en "petite" hypothermie, je me suis mis torse nu avec ma couverture de survie à côté de la moto pour tenter de me réchauffer jusqu’à ce que des Argentins, qui passaient par là, me donnent des couvertures et fassent un feu.
Je me suis donc réchauffé et quand j’ai été mieux je suis reparti pour n’arriver finalement que très tard dans le nuit.
Je vais quand même dormir trois heures avant le départ de la prochaine étape.
A bientôt,
Yannick#98